J’ai interrogé des dizaines d’auditeur·ice·s internes issu·e·s de grands groupes comme d’ETI pour mes recherches en matière de comptabilité durable au cours des 4 dernières années.
Voici ce qu’il faut retenir de leur montée en puissance sur les sujets liés au développement durable :
👉 Les auditeur·ice·s internes ont une place privilégiée dans l’entreprise. Ils et elles ont accès au Comex et peuvent dire des choses que tout le monde ne peut pas dire : une position privilégiée pour emmener le développement durable au cœur du réacteur. La manière dont le développement durable est traité par la directive #CSRD (impacts, risques et opportunités) leur parle, car la gestion des risques constitue par ailleurs l’essence de leur métier.
👉 71,4% des auditeur·ice·s internes dédient une partie de leur temps de mission au sujet ESG.
👉 Ils et elles jouent de plus en plus un rôle de “gentils donneurs de leçons” et de “critiqueurs” pour faire accompagner l’émergence les sujets développement durable de manière progressive.
👉 Il existe des passerelles naturelles entre l’audit interne et la fonction RSE : j’ai été surprise qu’autant de binômes se constituent pour traiter ces sujets, mais aussi que certains auditeur·ice·s internes basculent vers la RSE au sein de la même entreprise.
👉 64% disent avoir cartographié les risques ESG au sein de leur entreprise.
👉 Les principaux freins qu’ils et elles rencontrent en interne : le désintérêt de certaines directions pour les sujets ESG, le manque d’expertise, et le manque de formation et d’accompagnement spécifique à leur profession.
👉 Certain·e·s mettent à profit leur rôle pour aller plus loin : “on se bat auprès du Comex pour que la CSRD ne soit pas vue uniquement comme un sujet réglementaire, mais une opportunité pour travailler la résilience du modèle économique”, me confiait l’une d’entre elles.
💪 Si vous souhaitez creuser le rôle de l’audit interne dans la CSRD, j’ai réalisé une présentation complète (en anglais) sur le sujet.
